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Hypnose & philosophie : Ô transe, suspend ton vol

À toi qui cherche la tranquillité de ton esprit et de ton âme ( l’ ataraxie ), les sceptiques te proposent l’𝘦𝑝𝘰𝑘𝘩𝑒̄ ( « interruption » ou « suspension » en grec ). En s’abstenant de tout jugement sur les questions qui nous tordent les neurones et les entrailles ( tu dois bien en avoir quelques-unes en tête ), on se libère d’un coup de ce besoin de savoir ou d’avoir raison. Tu peux aussi te rapprocher de cet état avec l’hypnose : tu suspendras le flux de tes pensées habituelles, tu pourras appuyer sur « pause » et ressentir du même coup une forme d’apaisement. Tu pourras aussi regarder ce flux en observateur ( certains voient des pelotes de fils ou des nuages touffus ( ô si touffus ) et parfois sombres ( ô … ).

Ce recul par rapport au temps - en faisant pause ou en l'accélérant et en le ralentissant au maximum - et par rapport à l'espace - en faisant sortir ce flux de ta tête et en l'éloignant - te permettra de le voir différemment ; de te rendre compte que tu ne pourras pas avoir le contrôle ou les réponses que tu cherches.

Alors, comme dirait le bon Marcus « 𝐿𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒-𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑞𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒 » et vois ce que ça te fait.

Tu pourrais même te rendre compte que ces questions-là et ces pensées-ci cachaient d’autres questions et d’autres pensées, qui pourraient bien te mener plus loin vers une autre forme d’apaisement.



"𝑂̂ 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 ! 𝑠𝑢𝑠𝑝𝑒𝑛𝑑𝑠 𝑡𝑜𝑛 𝑣𝑜𝑙, 𝑒𝑡 𝑣𝑜𝑢𝑠, ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑖𝑐𝑒𝑠 !

𝑆𝑢𝑠𝑝𝑒𝑛𝑑𝑒𝑧 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 :

𝐿𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑧-𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑎𝑣𝑜𝑢𝑟𝑒𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑟𝑎𝑝𝑖𝑑𝑒𝑠 𝑑𝑒́𝑙𝑖𝑐𝑒𝑠

𝐷𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑏𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑠 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 ! "


À toi qui accorde beaucoup d’importance à la raison et à la tempérance dans tes jugements, les Stoïques te proposent l’𝘦𝑝𝘰𝑘𝘩𝑒̄ ou la suspension de ton assentiment ( 𝘴𝑢𝘯𝑘𝘢𝑡𝘢𝑡𝘩𝑒𝘴𝑖𝘴, si tu cherches un prénom original ).

En temporisant par rapport à tes impressions et tes représentations ( les 𝑝𝘩𝑎𝘯𝑡𝘢𝑠𝘪𝑎 ), tu peux décider d’y adhérer ou non.

S'il ne dépend pas de nous de recevoir une impression ( un klaxon en pleine oreille gauche ou un juron balancé gratuitement à la joue droite ou un regard méprisant ou … ), l’importance qu’on décide de lui donner nous appartient.


Bon, après avoir constaté que l’𝘦𝑝𝘰𝑘𝘩𝑒̄ au volant ou dans la rue ou au téléphone ou au travail ou … , c'est pas simple. tu peux aussi faire une séance d’hypnose.

Tu pourras alors suspendre le temps pour observer comment se déclenchent tes réactions par rapport à tes impressions et tes représentations : comment ça te met en colère, comment ça te rend impuissant, comment ça te rend triste, comment ça t'angoisse ...

Surtout, tu pourras choisir ensuite de t’ancrer dans le corps et dans les pensées d’autres façons de réagir adaptables à différentes situations, selon ce qui te correspondra le mieux ( et ne pas forcément te priver d'en**euler la trottinette qui roule en contresens la nuit sans phare ).



" 𝐴𝑖𝑚𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑐, 𝑎𝑖𝑚𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑜𝑛𝑐 ! 𝑑𝑒 𝑙'ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑓𝑢𝑔𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒,

𝐻𝑎̂𝑡𝑜𝑛𝑠-𝑛𝑜𝑢𝑠, 𝑗𝑜𝑢𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛𝑠 !

𝐿'ℎ𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑛'𝑎 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑟𝑡, 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑛'𝑎 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑟𝑖𝑣𝑒 ;

𝐼𝑙 𝑐𝑜𝑢𝑙𝑒, 𝑒𝑡 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑜𝑛𝑠 ! "



À toi qui a l’esprit curieux et qui est en quête d'une forme de « conscience pure », Edmund Husserl et sa team de phénoménologues te proposent l’𝘦𝑝𝘰𝑘𝘩𝑒̄, ou la « mise entre parenthèses. »

En mettant de côté toutes tes croyances sur l’existence ou la réalité du monde extérieur tel que tu le vis au quotidien, tu seras plus à même de l’observer dans sa pure présence et d’avoir accès aux « choses mêmes. »


Et si tu t’aidais de l’hypnose pour cela ?

Tu découvriras que c’est une approche rêvée pour mettre entre parenthèses le monde tel que tu l’expérimentes au quotidien.

Quand les frontières du temps et de l’espace se dilatent ou se recomposent, quand tes filtres de réflexions habituels se détendent pour te faire penser et ressentir autrement, quand tu prends du recul ou quand tu prends la perspective d’un autre que toi ( un mentor, un proche, un animal … ), tu peux découvrir une autre forme de lucidité et découvrir de nouvelles choses sur toi, et aussi sur le monde.


Dans l’idéal, le praticien qui t’accompagne est censé faire la même chose : mettre ses propres croyances et jugements de côté pour pouvoir sa caler sur le tien, et te proposer les outils, le cadre et le lien pour te permettre de t'en détacher. 
Une double mise en parenthèses au carré, ou au cube ou dans une bulle ou ... (


( 𝘌𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘢𝘵𝘪𝘤𝘪𝘦𝘯𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘭𝘪𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘤𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘨𝘯𝘦𝘴, 𝘪𝘭𝘴 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘦𝘳𝘰𝘯𝘵 𝘱𝘦𝘶𝘵-𝘦̂𝘵𝘳𝘦 𝘢̀ 𝘶𝘯𝘦 𝘵𝘦𝘤𝘩𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘪𝘴𝘵𝘦 𝘢̀ 𝘦𝘯𝘤𝘢𝘴𝘵𝘳𝘦𝘳 𝘥𝘦𝘴 𝘩𝘪𝘴𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘴𝘶𝘨𝘨𝘦́𝘳𝘦𝘳 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘦𝘯𝘵𝘩𝘦̀𝘴𝘦𝘴 ... )



" 𝑄𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑔𝑒́𝑚𝑖𝑡, 𝑙𝑒 𝑟𝑜𝑠𝑒𝑎𝑢 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑜𝑢𝑝𝑖𝑟𝑒,

𝑄𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑢𝑚𝑠 𝑙𝑒́𝑔𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑛 𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑚𝑏𝑎𝑢𝑚𝑒́,

𝑄𝑢𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑡𝑒𝑛𝑑, 𝑙'𝑜𝑛 𝑣𝑜𝑖𝑡 𝑜𝑢 𝑙'𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑖𝑟𝑒,

𝑇𝑜𝑢𝑡 𝑑𝑖𝑠𝑒 : 𝐼𝑙𝑠 𝑜𝑛𝑡 𝑎𝑖𝑚𝑒́ ! "


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