top of page
Rechercher

Hypnose & philosophie : permission to feel


«  𝑆𝑖 𝑗’𝑎𝑖 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑑’𝑢𝑛𝑖𝑡𝑒́ 𝑒𝑛 𝑚𝑜𝑖, 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑐𝑒𝑟𝑡𝑎𝑖𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡, 𝑙𝑎 𝑣𝑜𝑙𝑜𝑛𝑡𝑒́, 𝑙𝑎 𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒́𝑒, [𝑚𝑎𝑖𝑠] 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙’𝑖𝑛𝑡𝑒𝑙𝑙𝑖𝑔𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑚𝑜𝑛 𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑟𝑣𝑒𝑟, 𝑑𝑒 𝑠’𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑖𝑒𝑟, 𝑑𝑒 𝑟𝑒́𝑝𝑎𝑟𝑒𝑟, 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑣𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟, 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡𝑒́ 𝑑𝑜𝑛𝑡 𝑚𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢’𝑢𝑛 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑟𝑢𝑚𝑒𝑛𝑡. »

𝘍𝘳𝘪𝘦𝘥𝘳𝘪𝘤𝘩 𝘕𝘪𝘦𝘵𝘻𝘴𝘤𝘩𝘦 / 𝘓𝘢 𝘝𝘰𝘭𝘰𝘯𝘵𝘦́ 𝘥𝘦 𝘗𝘶𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘤𝘦



𝐂𝐨𝐧𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞𝐫


Un soir à H-1 d’une représentation.

Un comédien se presse vers le théâtre, des feuillets plaqués contre son torse.

L’entrée des artistes se dessine au loin quand, soudain, l’orage éclate.

Grêle et pluie réduisent les feuillets en bouillie de papier même pas mâché.

Il est en retard, la pièce va commencer, pas le temps de ré-imprimer son texte, pas le temps de répéter comme il le fait à chacune de ses représentations sans exception depuis des années.

Le rideau va bientôt se lever : impossible, je vais me vautrer, je me souviens plus de rien…

Et pourtant, 𝑡𝘩𝑒 𝑠𝘩𝑜𝘸 𝘮𝑢𝘴𝑡 … 𝑏𝘦𝑔𝘪𝑛.

Le rideau se lève : un état second prend le pas sur l’angoisse, les répliques, les gestes et les mouvements déroulent, ils sont déjà là.


Le corps se souvient de tout ce qu’il apprend, pas seulement des idées, des évènements, des chiffres, des dates etc…

Faire ses lacets, faire du vélo, faire des boucles avec son stylo, faire semblant d’être sage …

Il se souvient aussi de tout un tas d’autres automatismes : se faire une boule au ventre quand on est regardé, se faire des démangeaisons quand on est contrarié, se faire des noeuds dans le cou quand on est épuisé, se faire des contractures à la date anniversaire d’un évènement douloureux…


Le corps ne désapprend pas, on ne revient pas en arrière, les traces restent.

Mais le corps est toujours capable d’apprendre autre chose ou autrement, pour transformer ces traces en autre chose.

C’est le mouvement même de la vie : les cellules se créent, se transforment, se recyclent… à partir de ce qui est déjà là.Ou comment conserver tout en créant du nouveau.




𝐒’𝐚𝐩𝐩𝐫𝐨𝐩𝐫𝐢𝐞𝐫


Tu entres dans une pièce.

Les larges fenêtres la rendent lumineuse, la lumière est douce, la façon dont les choses y sont placées et dont les gens y bougent et y parlent te la rendent amicale.

Tes épaules se relâche, ton sourire répond à ceux qui te sont adressés, tes gestes sont fluides et ton attitude se calibre sur la détente alentour.


Tu sors de cette pièce.

Il fait nuit, il s’est mis à pleuvoir, le vent s’est levé, tu frissonnes un peu.

Tu rentres dans une autre pièce : la lumière est trop forte pour toi, l’espace est chargé d’objets, les gens y parlent comme ils parlent : par à-coups et à vif.

Ta nuque se raidit, ton visage se ferme ou au contraire s’empourpre, ton ventre et tes muscles se tendent, tes mâchoires se bloquent, tes mots dégainent des poignards.


Le corps est un récepteur géant composé d’un kaléidoscope gigantesque de récepteurs.

Il capte les perceptions des sens bien sûr.

Et il se branche aussi, et en même temps, sur l’atmosphère environnante.

Tout ce qui crée et fait l’ambiance d’un lieu tel qu’on le … capte colorent notre perceptions, donc nos sensations, donc nos émotions, donc nos pensées.


D’où l’intérêt d’être attentif à tous ces signaux du corps.

Tu peux par exemple appuyer sur pause et choisir de déclencher d’autres sensations ( comme tu peux l'apprendre via l’hypnose ou d’autres approches ).

Alors ta posture, ton attitude, tes gestes, tes mots changeront, et l’atmosphère s’en trouvera elle aussi changée ( ou au moins tu ne la subiras plus ).

S’approprier son corps pour profiter de toutes ses ressources ( sans exploiter personne).




𝐑𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐞𝐫


Un jour, on a ri de toi ou on t’a jugé et tu as eu honte. Depuis, tout jugement te bloque, physiquement et mentalement.

Tu as déjà fait du chemin et tu sais que as appris des choses, développé un talent, travaillé dur, tu sais que tu sais faire. Mais ton corps dit no way.


Un jour, on abusé de toi. Depuis, toute intimité te rend malade, physiquement et mentalement.

Tu as déjà fait du chemin et tu sais que ce qu’il s’est passé n’est pas ta faute et tu veux vraiment que cette possibilité d’intimité  saine qui se présente à toi marche. Mais ton corps dit niet.


Un jour, on t’a abandonné. Depuis, tout lien te fait fuir, physiquement et mentalement.

Tu as déjà fait du chemin et tu as accepté l’idée de t’engager dans une certaine mesure vis-à-vis d’autres gens et d’autres projets. Mais ton corps dit nope, il ne veut pas revivre ça.


C’est normal, ton corps ne sait pas faire autrement.

Il te protège en faisant tout pour t’empêcher de revivre « ça ».

Alors, il a besoin d’apprendre à faire autrement.


En t’exposant dans une atmosphère où tu te sens libre et aidé.e .

En vivant un moment d’intimité dans un contexte ultra secure pour toi.

En vivant un moment de lien solide avec quelqu’un qui te fait ressentir qu’il ne te quittera pas, qu’il a ce qu’il faut pour être en mesure de rester.


La vie peut nous mettre sur le chemin de ces nouvelles expériences réparatrices.

On peut aussi faire de l’hypnose ( l’imagination incarnée provoque des changements dans le corps, comme tu l’as lu plus haut ).




( 𝐒𝐞 ) 𝐒𝐮𝐫𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞𝐫


« 𝐿𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛, 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑢𝑛𝑎𝑛𝑖𝑚𝑒, 𝑢𝑛 𝑒́𝑡𝑎𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑥 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑔𝑢𝑒𝑟𝑟𝑒, 𝑢𝑛 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑝𝑒𝑎𝑢 𝑒𝑡 𝑠𝑜𝑛 𝑏𝑒𝑟𝑔𝑒𝑟. »

𝘍𝘳𝘪𝘦𝘥𝘳𝘪𝘤𝘩 𝘕𝘪𝘦𝘵𝘴𝘻𝘤𝘩𝘦 / 𝘈𝘪𝘯𝘴𝘪 𝘱𝘢𝘳𝘭𝘢𝘪𝘵 𝘡𝘢𝘳𝘢𝘵𝘩𝘰𝘶𝘴𝘵𝘳𝘢


La sagesse nourrit l’action, elle ne la remplace pas.

La raison ne surpasse pas l’émotion, elle la complète.


« 𝐽𝑒 𝑡𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒 𝑑𝑒́𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑝𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙’𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑢𝑖-𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑡𝑒́𝑟𝑖𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑒, 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑓𝑖𝑙 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑟𝑝𝑠, 𝑗𝑒 𝑛𝑒 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑙𝑖𝑑𝑖𝑡𝑒́ 𝑑’𝑎𝑢𝑐𝑢𝑛𝑒 𝑟𝑒𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒. »

𝘍𝘳𝘪𝘦𝘥𝘳𝘪𝘤𝘩 𝘕𝘪𝘦𝘵𝘻𝘴𝘤𝘩𝘦 / 𝘍𝘳𝘢𝘨𝘮𝘦𝘯𝘵𝘴 𝘗𝘰𝘴𝘵𝘩𝘶𝘮𝘦𝘴


Suivre le fil conducteur du corps, c’est avoir la capacité de se surveiller.

Non pas pour se contrôler ou se conformer.

Au contraire : il tisse en permanence tous les fils pour nous permettre d’être attentif à nos perceptions, celles du dedans et celles du dehors. Pour peu qu’on suive la pelote.


« 𝐶𝑒 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑞𝑢’𝑎𝑢 𝑑𝑒́𝑏𝑢𝑡 𝑑𝑢 𝑐𝑟𝑒́𝑝𝑢𝑠𝑐𝑢𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑜𝑢𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑀𝑖𝑛𝑒𝑟𝑣𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑 𝑠𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑣𝑜𝑙. »

𝘎𝘦𝘰𝘳𝘨 𝘞𝘪𝘭𝘩𝘦𝘭𝘮 𝘍𝘳𝘪𝘦𝘥𝘳𝘪𝘤𝘩 ( 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘶𝘯 ) 𝘏𝘦𝘨𝘦𝘭


Tu te dis peut-être que nous avançons tous sur un chemin bien incertain qui nous mène soit vers le rien soit vers le chaos. Bref, rien de réjouissant.


Peut-être est-il temps de revenir un peu plus au corps pour mieux conserver, s’approprier, réparer, surveiller.

Etre un peu plus ami.e avec cette multitude en soi pour un peu plus de paix.

Pour espérer un jour éloigner la guerre entre tous.

Un peu plus de paix avec soi, c’est déjà pas mal… non ?

ree

 
 
 

Commentaires


bottom of page