Hypnose & philosophie : jouer avec son Kant à soi
- Raphen Hypnose
- 20 sept.
- 3 min de lecture
𝘘𝘶𝘦 𝘱𝘶𝘪𝘴-𝘫𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪̂𝘵𝘳𝘦 ?
𝘘𝘶𝘦 𝘥𝘰𝘪𝘴-𝘫𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 ?
𝘘𝘶𝘦 𝘮’𝘦𝘴𝘵-𝘪𝘭 𝘱𝘦𝘳𝘮𝘪𝘴 𝘥’𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘦𝘳 ?
Voilà les trois obsessions d'Emmanuel Kant, star de philosophie allemande et casanier notoire.
𝘘𝘶𝘦 𝘱𝘶𝘪𝘴-𝘫𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪̂𝘵𝘳𝘦 ?
Côté Kant, la science nous permet de connaître des phénomènes à travers leurs manifestations, se produisant dans un espace et un temps donnés, grâce à notre sensibilité ( notre façon de percevoir le monde sensible.
Pour connaître "les choses en soi" ( les noumènes"), c'est autre chose.
« 𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑛𝑎𝑖𝑠𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑎 𝑝𝑟𝑖𝑜𝑟𝑖 𝑑𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑦 𝑚𝑒𝑡𝑡𝑜𝑛𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑠-𝑚𝑒̂𝑚𝑒𝑠. »
Côté hypnose, le décalage ( y compris physique avec des jeux de positions dans l'espace ) peut nous révéler des façons de penser et de réagir que l'on ne se connaissait pas.Par exemple : prendre du recul et se voir dans les situations où l'on se met en colère permet d'identifier ses déclencheurs sous-jacents ( tristesse, injustice, frustration, manque de contrôle, épuisement, effet miroir... ).
𝘘𝘶𝘦 𝘥𝘰𝘪𝘴-𝘫𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 ?
Côté Kant, agir de manière morale, non pas dans l'optique bien vs. mal mais selon une maxime qui pourrait s'appliquer universellement à tous les humains ( d'où ne pas mentir, ne pas se comporter comme un sagouin en dehors de chez soi ... ). Ses autres conseils : penser par soi-même, se penser à la place de l'autre, penser toujours en accord avec soi-même.
Côté hypnose, on peut sonder l'univers de ses propres valeurs d’une manière plus … juste.�
Et non comme on se dit qu'on devrait les penser : les " 𝘪𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘲𝘶𝘦 " " 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘷𝘪𝘦 𝘰𝘯 𝘥𝘰𝘪𝘵 " ou " 𝘫𝘦 𝘥𝘰𝘪𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘦𝘤𝘪 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘦 𝘲𝘶'𝘰𝘯 𝘢𝘵𝘵𝘦𝘯𝘥 𝘥𝘦 𝘮𝘰𝘪 𝘲𝘶𝘦 ... "
On peut s’amuser à faire une liste des valeurs qui nous tiennent vraiment à coeur avant et pendant la séance : il n'est pas rare de se découvrir en réalité des valeurs un peu éloignées de l'image que l'on a et que l'on se fait de soi-même.
Une exploration qui peut ... secouer.
Par exemple : se penser très ouvert d'esprit et curieux de nouveautés, et se rendre compte sous hypnose - donc sans filtres, en toute lucidité - qu'on est en réalité très très attaché aux normes et aux conventions.
Ni bien ni mal : l’intérêt n'est pas de s'autoflageller mais de trouver les valeurs qui vibrent réellement en soi et non pas celles qu'on s'impose ou qui nous sont imposées.
Pour les ajuster ensuite selon les différents contextes dans lesquels on évolue : vie pro, vie perso, en famille, entre amis, entre amants …
Donc : pour vivre plus sereinement avec soi et avec les autres.
𝘘𝘶𝘦 𝘮’𝘦𝘴𝘵-𝘪𝘭 𝘱𝘦𝘳𝘮𝘪𝘴 𝘥’𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘦𝘳 ?
Côté Kant, « 𝑙’𝑒𝑠𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑢𝑗𝑒𝑡 𝑚𝑜𝑟𝑎𝑙 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑛𝑖𝑟 𝑑𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑’𝑒̂𝑡𝑟𝑒 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑢𝑥 », au lieu de chercher ce graal si flou qu’est le bonheur.
Côté hypnose, on peut tenter d'affiner cette dignité d’être heureux en se retrouvant plus près de soi.
Sans filtres et en ayant mis le doigt sur ce qui compte réellement ( les valeurs qui structurent qui l’on est vraiment ), il est plus facile de cheminer vers ce qui nous manque ou ce qui nous empêche de vivre la vie que l’on souhaite vivre.
On peut par exemple passer par des étapes concrètes dans un futur plus ou moins proche en testant plusieurs options / décisions.
Ou encore modéliser une personnalité ou un personnage réel ou fictif pour s’orienter vers l’avenir.
Et revenir avec des indices sur les actions à mener et les changements à opérer pour espérer, pour les avoir vécus en imagination incarnée, une vie meilleure.
Kant est mort en 1804 à Königsberg, l’endroit où il est né et d’où il n’est jamais parti.
Ses derniers mots auraient été : « 𝐶’𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛. » ou « 𝐶’𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑢𝑓𝑓𝑖𝑠𝑎𝑛𝑡 » (selon les traductions).
Et vous, par quels chemins et quelles rencontres et quels élans serez-vous passé.e.s pour pouvoir prononcer ces mêmes mots ?
Sous hypnose ou non, pas mal comme question… non ?

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