Prenez des drosophiles ou mouches du vinaigre - mouches chouchoues des chercheurs. Placez-les dans un simulateur de vol panoramique (oui, ça existe.) Entraînez-les à associer une certaine image à un rayon laser leur donnant un léger coup de chaud (oui, c’est un peu cruel) 𝘷𝘴. une autre image sans laser chauffant. Reproduisez l’expérience en leur présentant l’image associée au laser, puis attendez quelques secondes avant le couperet laser-chaleur. Ceci pour tester leur mémoire de travail. Amusez-vous même à leur envoyer un petit courant d’air entre les deux pour voir si cela les distrait. Résultats : oui, les drosophiles ont bien des capacités cognitives sophistiquées. Et la dopamine en est l’une des clés. Pas illogique vu le multitasking majeur de la dopamine : attention, mémoire, cognition, sommeil, contrôle moteur, plaisir… C’est surtout sur cet enjeu qu’on la retient. Dans l’inconscient collectif biberonné aux émissions et articles santé, la dopamine serait l’hormone de la récompense, du plaisir, du bonheur… ? C’est plus sophistiqué que cela. Et bien plus motivant. Elle n’est pas tout à fait l’hormone de la récompense puisqu’elle est produite avant même que celle-ci n’arrive. Elle nous pousse à nous faire plaisir en agissant pour réaliser ce plaisir (drogues, sexe, rock’n’roll et d’autres). D’où la naissance possible de dépendances (drogues, sexe, rock’n’roll et d’autres). Même si d’autres neurotransmetteurs (le glutamate notamment) et plus globalement d’autres circuits cérébraux (noyau subthalamique et motricité notamment) entrent en jeu. Donc dopamine = hormone de la motivation. Et si la dopamine avait contribué à notre évolution ? Une hypothèse sophistiquée qui propose qu’un cerveau imbibé de dopamine (au niveau de la partie ventrale du striatum) aurait fait de nos ancêtres des primates à part par : ~ la conformité sociale et la diminution des agressions - avec au passage la grimace agressive transformée en sourire de non-agression et le développement du langage ~ une meilleure connaissance de l’environnement pour une meilleure récolte de nourriture - avec au passage la station debout et la monogamie Le tout auto-renforcé par le succès de ce mélange d’exploration et de coopération, deux conduites hautement addictives - pour le sourire, la monogamie et la nourriture, ce sont d’autres histoires… Quels liens avec l’hypnose ? Parce que la dopamine domine les recherches en neurosciences liées à l’hypnose (plus de dopamine = plus de sensibilité à l’hypnose, semblerait-il.) Mais c’est (toujours) plus sophistiqué que cela. Et bien plus motivant. L’hypnose peut effectivement être un accélérateur d’apprentissages à plusieurs niveaux : ~améliorer l’attention, le focus ~trouver son canal préférentiel (auditif, visuel, gestuel voire olfactif ou gustatif ) ~améliorer les perceptions, l’équilibre … ~favoriser la créativité, les associations d’idées ~mettre de côté les peurs et les jugements limitants L’hypnose stimule la libération de dopamine en engageant le langage, la motivation, la motricité par l’activation de souvenirs, d’images ou de sensations de félicité. L’hypnose est une coopération fine entre un praticien et une personne hypnotisée. L’hypnose est une exploration intérieure et donc un facteur d’évolution… personnalisée. De là à dire que l’hypnose serait un facteur d’évolution, il faudrait oser... Alors à nous de jouer.
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