top of page
Rechercher
Photo du rédacteurRaphen Hypnose

Hypnose & amor fati : je t'aime vous aussi

Dernière mise à jour : 2 mai

Imaginez.

Vous vous baladez le long d’un chemin.

Vous êtes plutôt bien. En tout cas, vous marchez. Et vous marchez droit.

Sur votre route se profile une silhouette floue.

Vous ne savez pas comment ni pourquoi mais vous avez une drôle de sensation dans le corps ( probablement vers le ventre. )

Quelque chose d’étrange. Une sensation d’étrangeté, avec un léger parfum de connu.


 𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒅’𝒂𝒃𝒐𝒓𝒅 𝒂𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒆𝒏𝒕𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒆𝒏 𝒈𝒆́𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒍 𝒖𝒏 𝒕𝒉𝒆̀𝒎𝒆 𝒐𝒖 𝒖𝒏 𝒎𝒐𝒕𝒊𝒇, 𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒄𝒆𝒗𝒐𝒊𝒓, 𝒍𝒆 𝒅𝒊𝒔𝒕𝒊𝒏𝒈𝒖𝒆𝒓, 𝒍’𝒊𝒔𝒐𝒍𝒆𝒓 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒆𝒓 𝒆𝒏 𝒖𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒓𝒆.


Vous vous approchez.

Peut-être par curiosité.

Peut-être parce que quelqu’un vous accompagne et vous prend doucement par le coude pour vous emmener voir de plus près.

De plus près, vous percez les contours de l’étrangeté.

C’est un être vivant, comme vous.

Il est nouveau, différent sans vraiment l’être - un léger parfum de connu.

Il n’est pas ce que vous avez l’habitude de voir ni d’apprécier.

Il n’est pas à votre goût, vous vous le dîtes franchement : “il ne me plait pas du tout”.


 𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒖𝒏 𝒆𝒇𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒃𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒐𝒏𝒕𝒆́ 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒔𝒖𝒑𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒓, 𝒎𝒂𝒍𝒈𝒓𝒆́ 𝒔𝒐𝒏 𝒆́𝒕𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆𝒕𝒆́, 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒆𝒓 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒂𝒕𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒂̀ 𝒍’𝒆́𝒈𝒂𝒓𝒅 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒂𝒔𝒑𝒆𝒄𝒕 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒆𝒙𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏, 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒊𝒕𝒆́ 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒔𝒐𝒏 𝒆́𝒕𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆𝒕𝒆́


Votre regard s’est accommodé comme il le ferait dans la pénombre.

Vous êtes resté(e). Par curiosité, par nécessité, par le bras qui vous a emmené là et ne vous lâche pas.

Alors vous regardez encore.

Vos sens sont plus vifs, moins distraits par les titillements constants de l’ordinaire.

Alors vous regardez autrement.

Vos jugements sont plus déliés, moins affûtés par les rabâchements des pensées circulaires de l’habituel.


         𝒆𝒏𝒇𝒊𝒏 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒆 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒐𝒖̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒖𝒆́𝒔 𝒂̀ 𝒍𝒖𝒊, 𝒐𝒖̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒍’𝒂𝒕𝒕𝒆𝒏𝒅𝒐𝒏𝒔, 𝒐𝒖̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕𝒐𝒏𝒔 𝒒𝒖’𝒊𝒍 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒎𝒂𝒏𝒒𝒖𝒆𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒔’𝒊𝒍𝒔 𝒇𝒂𝒊𝒔𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆́𝒇𝒂𝒖𝒕.


Le temps et l’espace ont produit leur effet.

En laissant mijoter le temps et en dégustant la texture de l’espace partagé, a émergé une nouvelle présence, la vôtre, celle de cet étranger qui ne l’est plus ( et peut-être le bras n’a plus besoin de vous tenir aussi fermement ).

Vous vous surprenez à apprécier ce nouveau goût, là devant vous.

Vous vous surprenez, vous.


 𝒆𝒕 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕 𝒊𝒍 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆 𝒂̀ 𝒆𝒙𝒆𝒓𝒄𝒆𝒓 𝒔𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒕 𝒔𝒐𝒏 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒎𝒆 𝒆𝒕 𝒏𝒆 𝒄𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒑𝒐𝒊𝒏𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒏’𝒆𝒏 𝒔𝒐𝒚𝒐𝒏𝒔 𝒅𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒎𝒂𝒏𝒕𝒔 𝒉𝒖𝒎𝒃𝒍𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒓𝒂𝒗𝒊𝒔, 𝒒𝒖𝒊 𝒏𝒆 𝒗𝒆𝒖𝒍𝒆𝒏𝒕 𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒅𝒆 𝒎𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒆 𝒎𝒐𝒕𝒊𝒇 𝒆𝒕 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆 𝒄𝒆 𝒎𝒐𝒕𝒊𝒇.


Vous y avez décidément pris goût …

Une nouvelle saveur qui vous change les papilles autant qu’elle vous dénoue le ventre et vous réchauffe le cœur

.

 𝑴𝒂𝒊𝒔 𝒊𝒍 𝒏’𝒆𝒏 𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊 𝒔𝒆𝒖𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒖𝒔𝒊𝒒𝒖𝒆 : 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒆𝒙𝒂𝒄𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒇𝒂𝒄̧𝒐𝒏 𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒑𝒑𝒓𝒊𝒔 𝒂̀ 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒐𝒏𝒔.


En y pensant rien qu’un peu, c’est vrai que vous n’avez pas franchement été transporté par votre première gorgée d’huître ou votre première fourchette de bière.

Ou votre premier carré de poisson avec arrête ou votre premier filet de chocolat noir.

Ou votre premier plateau de foie de veau ou votre première tranche de Saint-Nectaire.

Ou votre premier pic de tofu mariné aux anchois vegan lactofermentés ou votre première bouchée d’olive verte.

Ou … ( toute autre inclusion alimentaire qui vous ressemble ).


 𝑭𝒊𝒏𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕, 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒔𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒓𝒆́𝒄𝒐𝒎𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆́𝒔 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒃𝒐𝒏𝒏𝒆 𝒗𝒐𝒍𝒐𝒏𝒕𝒆́, 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒑𝒂𝒕𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆, 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒐𝒖𝒄𝒆𝒖𝒓 𝒂̀ 𝒍’𝒆́𝒈𝒂𝒓𝒅 𝒅𝒆 𝒍’𝒆́𝒕𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆𝒓 𝒍𝒐𝒓𝒔𝒒𝒖𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒍’𝒆́𝒕𝒓𝒂𝒏𝒈𝒆𝒓 𝒆́𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆 𝒍𝒆𝒏𝒕𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒐𝒏 𝒗𝒐𝒊𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒔𝒆 𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒖𝒏𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒍𝒍𝒆, 𝒊𝒏𝒅𝒊𝒄𝒊𝒃𝒍𝒆 𝒃𝒆𝒂𝒖𝒕𝒆́.


En y pensant rien que beaucoup, si vous ne vous étiez pas approchés, vous n’auriez pas pu deviné.

Et l’étranger ne se serait pas dévoilé.

Et la beauté partagée ne se serait pas invitée au menu.

Et vous mine de rien, vous n’auriez pas fait tout cet autre chemin.


 𝑫𝒆 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒄𝒆𝒍𝒖𝒊 𝒒𝒖𝒊 𝒔’𝒂𝒊𝒎𝒆 𝒔𝒐𝒊-𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒂𝒖𝒓𝒂 𝒂𝒑𝒑𝒓𝒊𝒔 𝒂̀ 𝒔’𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓 𝒔𝒖𝒓 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒆-𝒍𝒂̀ : 𝒊𝒍 𝒏’𝒚 𝒆𝒏 𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒅’𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆. 𝑳’𝒂𝒎𝒐𝒖𝒓 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊, 𝒊𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒍’𝒂𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆.

𝐿𝑖𝑣𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑖𝑒̀𝑚𝑒 / 𝐿𝑒 𝐺𝑎𝑖 𝑆𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 ( 1882 ) / 𝐹𝑟𝑖𝑒𝑑𝑟𝑖𝑐ℎ 𝑁𝑖𝑒𝑡𝑧𝑠𝑐ℎ𝑒


Se rapprocher avec égards de l’étranger en nous.

Prendre le temps de l’observer.

De l’écouter.

De l’accepter.

D’échanger.

Alors, le voile peut se lever sur de la nouveauté.

Et ça, c’est plus qu’une belle idée.

( Et pas forcément celle que vous croyiez ... )



0 vue0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page