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Photo du rédacteurRaphen Hypnose

Hypnose & digestion : apaiser le feu de l'irritation

𝘋𝘪𝘨𝘦𝘴𝘵𝘪𝘰 : 𝘤𝘭𝘢𝘴𝘴𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘢𝘳𝘳𝘢𝘯𝘨𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘳𝘦́𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘯𝘰𝘶𝘳𝘳𝘪𝘵𝘶𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴 Une digestion qui fonctionne mal est donoc la recette avérée d’un bon gros pudding de mal-être intérieur ( juste pour l’image, 𝘯𝘰 𝘰𝘧𝘧𝘦𝘯𝘴𝘦 aux amateurs dudit plat ) La digestion est l’une des fonctions essentielles des organismes vivant. Indépendamment de ce que l’on choisit d’ingérer, la façon dont ces ingestats transitent dans notre corps déterminent en grande partie l’état dans lequel nous errons tous, d’un pas et d’un estomac plus ou moins léger. En toute logique, en considérant les quelques lourdeurs de nos modes de vies actuels, les « troubles digestifs fonctionnels » - terme médical désignant une digestion poussive sans forcément pouvoir en précise la/les causes - se sont répandus comme des petits pains ( avec et sans gluten ). ~ Pourquoi l’hypnose ? Parce qu’hypnose et troubles digestifs font un accord mets-bien de choix. Côté recherche, une étude pionnière en 1984 a démontré l’amélioration significative des symptômes du SII ( Syndrôme de l'Intestin Irritable ) avec des effets maintenus à 18 mois. À Manchester, une unité spécialisée dans l’hypnose appliquée aux troubles digestifs fonctionnels a récemment observé des résultats tout aussi favorables chez 250 de leurs patients ( 71% de patients répondeurs, plus de 50% de réduction de la sévérité des symptômes en moyenne, des effets durables de 1 à 5 ans chez 4 patients sur 5 ). Réel ou imaginaire, le cerveau ne fait pas la fine bouche. Sous hypnose, avec tout ce que cela implique d’habiles suggestions relatives au goût mais aussi aux arômes, à la texture, à la couleur, à l’odeur, au contexte d'appréciation d’un mets, imaginer manger quelque chose, c’est déjà le début d’une digestion : l’estomac se met à produire de l’acide. En Italie, après un repas typique fait de pâtes sauce à la viande, fromage et pain - sorte de petit challenge digestif en soi - l’hypnose s’est montrée plus efficace qu’un médicament accélérant le temps de passage des aliments dans l’estomac ( le cisapride, un accélérateur de la motricité gastrique anciennement très utilisé dans le reflux gastro-oesophagien des bébés ). Les sensations d’inconfort au niveau de l’estomac ( la sensation de se sentir « plein ») étaient réduites dans le groupe hypnose, pas dans le groupe cisapride. D’autres études plus et moins récentes donnent des résultats positifs dans l’ulcère duodénal ou encore dans les douleurs de poitrine d’origine oesophagienne - elles ne viennent pas toujours du coeur. Tout comme les raclements de gorge ou la toux permanents, d’origines parfois « nerveuse », ou les diarrhées chez des réfugiés de guerre ~ Comment bien mâcher tous ces résultats et trier les petits pois dans l’assiette ( quels sont les mécanismes) ? En prenant le cas du syndrome de l’intestin irritable, on peut le voir comme une un affolement du nerf vagal à tous les étages. Les personnes qui en souffrent présentent souvent : - une hypersensibilité viscérale : un ressenti douloureux des signaux en provenance de l’intestin, normalement passés à la trappe de la conscience, - un système sympathique ( excitateur) trop épicé et un système parasympathique ( relaxateur) bien trop fade, - un stress voire une anxiété permanent(e) ou presque. Par son accès particulier aux système nerveux autonome ( sympa et parasympa ), l’hypnose peut venir agir à ces trois niveaux. Mais aussi sur la catastrophisation de la douleur, sur la confiance en soi, sur l’ajustement de l’appétit et des envies alimentaires ( parfois en désaccord avec ce que chacun digère le mieux ), sur des éléments déclencheurs au cours de la vie … ~ Quels couverts utiliser en hypnose ? Nul guide de bonnes manières particulières à suivre ( autres que celles habituelles pour tout bon-hypnopraticien ) : - amener à une relaxation profonde par activation du nerf vague, - parachever cette relaxation profonde par auto-massage, en plaçant une main ( chaude ) sur le ventre, - se réconcilier avec ses fonctions digestives via un parcours anatomique par exemple ( les mouvements du bol alimentaire, les sphincter, les cellules musculaires lisses et la texture du tube digestif … ), - ajuster les ressentis et les idées associées à la digestion par des métaphores adaptées à chacun ( le flot d’une rivière ou d’une cascade ou … ), - s'imaginer dans un QG régulateur de toutes les fonctions digestives, en ciblant sur les fonctions spécifiques à l’origine des symptômes ; et reprendre le contrôle, - en dessert, avec ou sans fromage au lait de noix de cajou : un renforcement de la confiance en ses capacités physiologiques. Une bonne digestion (re)trouvée, c’est se sentir ( à nouveau ) plus léger. Et puis, quand on sait comment jouer avec son propre feu, d'autres choses peuvent se passer. « 𝐿𝑒 𝑠𝑒́𝑟𝑖𝑒𝑢𝑥, 𝑐𝑒 𝑠𝑦𝑚𝑝𝑡𝑜̂𝑚𝑒 𝑒́𝑣𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑’𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑎𝑢𝑣𝑎𝑖𝑠𝑒 𝑑𝑖𝑔𝑒𝑠𝑡𝑖𝑜𝑛. » 𝐹𝑟𝑖𝑒𝑑𝑟𝑖𝑐ℎ 𝑁𝑖𝑒𝑡𝑧𝑠𝑐ℎ𝑒




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