Sur les rives du Nil, il y a près de 3500 ans, des Egyptiens sont affligés d’un mal étrange : une soif terrible, inextinguible.
Les litres de liquide ingurgités n’y font rien, puisqu’ils se retrouvent presque aussitôt dans les urines.
Premières évocations de du diabète, cette maladie où la traversée n’est pas synonyme de voyage mais bien de travers et d’abîmes du corps.
En grec : 𝘥𝘪𝘢 : 𝘢𝘶 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘣𝘦̂𝘵𝘦̂𝘴 : 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦𝘳
En latin : 𝘥𝘪𝘢 : 𝘢̀ 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘣𝘦𝘵𝘰𝘴 : 𝘧𝘶𝘪𝘵𝘦
L’Histoire aura vu de nombreuses observations, hypothèses et pratiques se succéder : goûteurs d’urines, origine climatique, corruption des humeurs, maladie rénale, odeur de pomme verte…
Une histoire passionnante.
Le diabète, en particulier lorsqu’il doit être traité par des injections régulières d’insuline et son cortège d’auto-surveillance et d’anticipation, est bien une traversée.
Que l’hypnose peut accompagner.
~ Pour aider à mieux manoeuvrer
L’hypnose a toute sa place dans une stratégie de 𝘤𝘰𝘱𝘪𝘯𝘨 : pour se débrouiller, pour s’en sortir sans se laisser submerger.
L’hypoglycémie est l’un des écueils les plus redoutés lorsque cette traversée se déroule sous insuline ou avec certains antidiabétiques oraux.
À la suite d’une crise plus ou moins sévère, une peur d’anticipation peut s’installer.
Une alarme cérébrale se met en place, qui s’active à chaque variation à la baisse - même mineure - de la glycémie.
Un comportement se met en place, qui consiste à diminuer les doses d’insuline prévues pour ne pas risquer de revivre une crise.
L’hypnose peut amener à modifier la manière dont sont vécues ces variations de glycémie : en identifiant plus finement les symptômes, en modifiant les représentations associées, en modulant un système de détection devenu hypersensible.
L’hypnose peut également apaiser le déroulé des nombreux soins qui baignent cette maladie : piqûres, auto-piqûres, pansements lors des plaies perforantes du pied diabétique, et d'autres réjouissances rencontrées quand la maladie progresse.
~ Pour aider à (re)prendre le contrôle du gouvernail
L’hypnose permet réellement de réduire le taux de sucre dans le sang.
Comme dans cette étude chez des patients diabétiques de type I ( diminution de l’hémoglobine glyquée, marqueur de l’évolution de la glycémie sur 3 mois ).
Ou chez des patients diabétiques de type II.
Par quel mécanisme ?
En réduisant le stress : via une cascade de productions d’hormones ( dont le cortisol ) et de neurotransmetteurs ( dont les endorphines ).
Diabète et stress sont en effet comme Charybde et Scylla : le Scylla-le-récif contre lequel Charybde-le-tourbillon vient écraser des flots de sucre déchaînées.
Et au milieu du détroit, un esquif chahuté qui s'en sort en se retrouvant parfois à la dérive.
À la barre, un atout supplémentaire de l’hypnose est celui de l’augmentation du flux sanguin périphérique, pour améliorer la circulation dans des vaisseaux durcis et rétrécis par l’excès de vagues sucrées.
~ Pour aider à se fixer un (nouveau) cap
Au-delà et avant même tout traitement, traverser la maladie implique d’ajuster la voilure : nutrition, activité physique, motivation, estime de soi, acceptation …
« 𝐿𝑒 𝑑𝑒́𝑠𝑎𝑟𝑟𝑜𝑖, 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑙𝑒 𝑑𝑖𝑎𝑏𝑒̀𝑡𝑒, 𝑏𝑟𝑜𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑢𝑒. »
𝐺𝑒́𝑟𝑎𝑙𝑑 𝑇𝑜𝑢𝑔𝑎𝑠 / 𝐿𝑎 𝑀𝑎𝑢𝑣𝑎𝑖𝑠𝑒 𝐹𝑜𝑖
Quand le désarroi se mêle au diabète, la vision claire est submergée, la lucidité engloutie.
L’hypnose est l'un des bouées qui peut amener à refaire surface pour respirer.
Et pourquoi pas une voie de sortie.
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