𝐷𝑖𝑠𝑐𝑙𝑎𝑖𝑚𝑒𝑟 1 : 𝑐𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑢𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒 ; 𝑠𝑖 𝑐̧𝑎 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑒́𝑛𝑒𝑟𝑣𝑒, 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑏𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑡 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒.
𝐷𝑖𝑠𝑐𝑙𝑎𝑖𝑚𝑒𝑟 2 : 𝑐𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑐𝑎𝑛𝑑𝑎𝑙𝑒𝑢𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑜𝑛𝑔 ; 𝑠𝑖 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑒̂𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒́.𝑒 𝑒𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑏𝑖𝑎𝑔𝑒 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑒𝑚𝑚𝑒𝑟𝑑𝑒 ( 𝑑𝑖𝑠𝑜𝑛𝑠-𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑡ℎ𝑒̀𝑚𝑒 ), 𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑒𝑛 𝑏𝑎𝑠.
C'est l'histoire d’un hérisson.
Tous les jours, il essuie sa colère sur les autres façon paillasson.
Tout l’énerve, tout l’agace, et quand ça lui vient, il peine à ne pas déborder.
En particulièrement avec sa voisine de bureau, une tourterelle qui ne moufte jamais.
Un jour, à la pause vape et jus d’herbe, un guépard de la compta vient les trouver.
- Hé, vous savez pas ? J’ai trouvé un truc génial pour décompresser.
- Oh fous-nous la paix guépard, tes solutions on les connaît.
La tourterelle aimerait bien l’écouter mais ne moufte pas, comme jamais.
Le guépard joint les pouces et les doigts de ses deux pattes et inspire à s’en décoller un poumon.
Le hérisson s’en va dans un nuage de vapeur au goût citron et avec des gestes plus que bougons.
Un autre jour, à la pause vape et jus d’herbe, avant une grosse réunion,
Les trois coworkers forcés se croisent sans se parler.
Le hérisson défonce sa vapette qui s’est encrassée et sent le cramé.
La tourterelle avale des goulées de liquide pour calmer ses acides remontées.
Le guépard a beau faire le zen, on lui voit des touffes de poils clairsemées.
C’est alors qu’une tortue d’un service inconnu passe par là,
- Big réunion, hein ? Toujours un peu stressant hein, ça vous aussi ça ?
La tourterelle sourit en la regardant comme sa meilleure amie pour la vie.
Le guépard zen souffle mais pour de vrai, comme si son maintien forcé était fini.
Le hérisson, qui en finit à peine de déglinguer sur sa tirette, lui dit :
- Ça t’amuse d’en rajouter ? Tu sais où tu peux te la mettre ta pression ?
- Je sais bien vieux, ça me réjouis pas plus que toi. Ça va être le boxon cette réunion.
Alors, quelque chose se passe chez le hérisson, qui apprécie que la la tortue lui donne raison.
- Ça a pas l’air de te chambouler plus que ça on dirait...
- Oh avant ça me mettais en rogne comme toi, j’en ai pété plus d’une de carapace tu sais.
Le hérisson lève un œil en même temps qu’il relâche ( un peu ) les épines.
- J’ai deux ou trois trucs pour éviter que ça me mine.
La suite de cette histoire ne raconte pas tout, juste que malgré la pénible réunion
Le hérisson apprit à mettre de l’eau dans ses gnons,
La tourterelle s’autorisa enfin à sortir un peu de ses gonds
Le guépard cessa de se faire méditant parangon.
Et tous autour de la tortue ils partagèrent de belles émotions.
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Apprendre à gérer sa colère : coaching, séminaires, stages.
Si vous avez déjà dérapé, verbalement ou physiquement, contre vous-même ou contre quelqu'un d'autre voire contre votre volant ou votre raquette de tennis ou votre mur ( en placoplâtre plus idéalement ), vous avez peut-être songé un jour à « dompter » ou « maîtriser » votre colère.
À moins qu'on vous l'ait fortement suggéré ( un.e ami.e, un.e partenaire, votre boulangère ou tout proche qui en aurait fait les frais )
A moins que vous y soyez obligé.e pour récupérer vos points.
Bref, vous êtes au bon endroit.
« Calme-toi » : voilà probablement la phrase la plus contre-productive au monde ( après« il faut que tu lâches prise »).
Avis à tous ceux qui côtoient des personnes un peu énervées en général - et en particulier aussi : oubliez-là. Vraiment.
Avant les idées et les concepts et toute cette formidable intelligence des mots, il y a les émotions.
Elles étaient là bien avant ( y compris chez les autres animaux ) et elles sont toujours là bien avant : une situation de stress qui prépare en réaction le corps au combat et c'est le cœur qui palpite, les yeux qui se plissent, les muscles qui se tendent, la voix qui porte plus.
Alors seulement, on se dit qu'on est en colère.
Et les autres le voient très bien et très vite aussi.
Oui, la colère est utile.
Sinon elle aurait disparu depuis belle lurette.
Un.e abruti.e qui vous fait une queue de poisson, un.e boss qui vous met la pression ou vous harcèle, un.e conjoint.e qui vous met la pression ou vous harcèle ( sans s'en rendre compte ), une société ( et les gens dedans ) qui vous met la pression et vous délaisse, une injustice qui vous touche personnellement ou non, un avenir flou avec ou sans vrais signaux d'espérer ou non, une frustration même bébête qui fait déborder le trop-plein ...
Toutes ces situations ont un point en commun : d'une manière ou d'une autre, elles représentent une menace.
Plus précisément : on sent profondément qu'on perd le contrôle.
Alors oui, on a les roustons pour ne pas avoir les jetons ( traduction : la colère masque la peur ) ou pour ne pas paraître vulnérable ( les rouston.ne.s à l'air ).
Mais non, étouffer sa colère pour ne pas déranger n'est pas forcément tout le temps génial : dixit le Dalaï-Lama.
Garder toujours sa frustration pour soi, c'est comme avoir une cocotte minute sans trou d'aération : assez vite, il y a trou d'air avec décrochage et potentiellement crash.
Typiquement, votre N+1 / mère / partenaire / .. qui vous exaspère une fois, deux fois ... x fois : à la x+1 fois, ça explose et ça dit ou fait des trucs regrettables.
Le chemin avant ce trou d'air est plus ou moins long, mais ce trajet porte partout le même nom : 𝘴𝘵𝘳𝘦𝘴𝘴 𝘤𝘩𝘳𝘰𝘯𝘪𝘲𝘶𝘦.
Avec sa joyeuse cascade de maladies apparentées ( ulcères, dépression, anxiété, addictions, insomnies et tutti quanti, y compris une vie raccourcie ).
Pour info : faire comme si de rien n'était en masquant sa colère pour rester zen n'empêche pas l'amygdale et l'insula de s'activer = de bouillonner intérieurement ( la cocotte sans soupape ).
Alors, comment on gère ?
Plutôt : on régule.
𝘙𝘦𝘨𝘶𝘭𝘢𝘳𝘦 : diriger, déterminer, décider de.
Première étape : s'observer, se connaître.
Chaque colère est unique ( même si on peut tous se rejoindre sur le fait qu'une queue de poisson est ******* énervant ) et parle de soi : le pop-corn mâché gueule béante sur le siège de derrière, le coup de coude dans la rame de métro, l'haleine de la personne beaucoup trop proche de vous dans la file, le regard dégueu d'un N+1 ( si c'est plus qu'un regard, le coup de coude devrait pouvoir être recommandé ), les poils dans le lavabo, la carte balancée avec mépris au moment de régler etc. etc. etc. etc.
Deuxième étape : anticiper.
En connaissant ses déclencheurs potentiels, on peut se préparer à répondre quand le vase est sur le point de déborder - au lieu de juste réagir comme on a l'habitude de le faire.
Quelques idées en vrac à picorer :
- exprimer son ressenti calmement et en résumé ( à son équipe, son/sa partenaire, son cactus…)
- gribouiller sur une feuille le temps que ça passe
- sortir souffler voire inspirer-expirer cinq minutes, entendre la voix de l’humain colérogène façon dessin animé
- penser au dernier sketch de Blanche Gardin ou au moment le plus drôle de votre vie ( toujours utile d'en avoir un sous le coude-cortex )
Troisième étape : ré-évaluer.
Je viens de m'en**euler avec votre partenaire / boss / boulangère / .. .
À froid, je peux me demander :
- est-ce qu' 'il/elle n'a pas un peu raison ?
- est-ce que c'est si grave que ça ?
- bon, ça c'est fait, maintenant qu'est-ce que j'en fais ?
- bon, ça j'y peux rien, sur quoi je peux agir ?
L'avantage : plus on le fait, plus ça se fait.
Et plus ça se fait, plus ça se fait facilement et rapidement.
En bonus : la pleine conscience peut-être utile pour certains.
( 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑠 : ℎ𝑎𝑟𝑜 𝑠𝑢𝑟 𝑙’𝑖𝑛𝑗𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 « 𝑧𝑒𝑛, 𝑗𝑒 𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑧𝑒𝑛 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑚𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖 » 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛𝑒𝑛𝑡, 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑒𝑧-𝑣𝑜𝑢𝑠, 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑙𝑒 𝐷𝑎𝑙𝑎𝑖̈-𝐿𝑎𝑚𝑎… )
Et puis, pour booster tout ceci, il y a l’hypnose :
~ pour prendre du recul ( s’observer sans les filtres auto-jugeants du quotidien )
~ pour agir directement dans le corps ( libérer des émotions et faire de la place - se créer une soupape … )
~ pour s'allier les conseils d'un allié ( soi-même comme on aimerait être, un 𝘳𝘰𝘭𝘦 𝘮𝘰𝘥𝘦𝘭, un parent, le Dalaï-Lama qui sait s'énerver ... )
~ pour se projeter dans l’avenir et vivre concrètement ce que ça change ( et donc déjà l’ancrer dans le corps )
~ pour se donner des ancrages physiques ( des gestes, des mots, des images … ) prêt à l'emploi en toute situation.
En résumé :
~ garder sa colère pour soi / se forcer à rester calme en toute circonstance = se tirer une balle dans le pied ( se faire des trous à l estomac, arroser le terrain de sa dépression, creuser sa tombe ... )
~ solution 1 : partir vivre dans les bois. Seul.e.
~ solution 2 : apprendre la régulation émotionnelle.
étape 1 : quelles colères suis-je ? ( où, quand, avec qui = dans quels contextes précis je me mets en colère )
étape 2 = anticiper, ré-évaluer, désamorcer.
étape 3 = ré-évaluer ( +/- méditer si ça vous botte )
~ solution *** : faire de l'hypnose pour booster le tout = plus vite, plus loin, plus fort.
𝐿𝘢 𝘤𝑜𝘭𝑒̀𝘳𝑒, 𝘤̧𝑎 𝑓𝘢𝑖𝘵 𝘷𝑖𝘷𝑟𝘦. 𝑄𝘶𝑎𝘯𝑑 𝑡’𝑒𝘴 𝘱𝑙𝘶𝑠 𝑒𝘯 𝘤𝑜𝘭𝑒̀𝘳𝑒, 𝘵’𝘦𝑠 𝑓𝘰𝑢𝘵𝑢.
Richard Bohringer - C'est beau une ville la nuit
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