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Photo du rédacteurRaphen Hypnose

Hypnose & printemps : à chacun son hirondelle ( 1/4 )

Dernière mise à jour : 12 mai



*𝑅𝑒́𝑐𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑒́ 𝑑𝑒 𝑠𝑒́𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑖𝑙𝑙𝑢𝑠𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙’𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑚𝑖𝑠 𝑎𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑅𝑜𝑏𝑒𝑟𝑡 𝐷𝑖𝑙𝑡𝑠 : 𝑢𝑛𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒 𝑠𝑒́𝑞𝑢𝑒𝑛𝑐𝑒́𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡, 𝑝𝑎𝑟 𝑒́𝑡𝑎𝑝𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒𝑟, 𝑠𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑖 𝑙’𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑡 𝑠’𝑜𝑟𝑖𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑠𝑝𝑜𝑛𝑑 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡.



Elle s’appelle Nawël.

Elle vient pour une séance.

Ce printemps, elle l’attend avec impatience.


Et frustration même : les températures plus encourageantes ne sont pas au rendez-vous habituel de la fin avril. Elle a beau ne pas se découvrir d’un fil, elle sent le temps qui lui glisse entre les gants.


Elle veut lancer quelque chose, forcer l’arrivée de… elle ne sait pas trop quoi encore. Du nouveau, ça c’est sûr. Mais lequel ?


Son chemin vers l’hypnose tâtonne avant de trouver son accès bien à elle : une alternance de tensions/relaxations. Elle est un peu comme ça Nawël : un peu coriace aux entournures, tendre après l’écorce.


Son exploration se fait par étapes - pour ne pas aller trop vite, justement. Elle est un peu comme ça Nawël : elle survole pas mal et s’éparpille beaucoup. Dans ses métiers, ses occupations, ses relations, ses pensées.


D’abord, elle s’immerge dans son environnement : des lieux, des ambiances, des personnes qui l’entourent. Passé le fouillis du départ, un endroit en particulier l’attire, une ambiance, une personne : c’est elle. Une part d’elle qu’elle regarde peu souvent… jamais ?


Elle fait un premier pas en avant.


Guidée par cette autre elle-même dans ce lieu étrange et pourtant bien à elle ( une alcôve de son imaginaire ), elle s’observe et elles s’observent : ses gestes, son attitude, sa voix, son agitation. Ça bouillonne, ça brouillonne à l’intérieur. Alors, elle éclaircit, ralentit, se rend compte qu’elle sait faire et ressent à quel point elle sait s’apaiser sans s’éteindre.


Deuxième pas en avant.


Se pose alors la question de ce qui lui importe vraiment, le sens de « tout ça. » Toutes ces directions empruntées, chahutées parfois, avaient toutes plus ou moins le même repère. Un fil ténu mais un fil tout de même. Une corde … Rien au bout, c’est assez flou. Elle cherche, s’impatiente, s’énerve, se perd à nouveau.


Un pas en arrière : elle s’apaise. Ça, elle sait faire maintenant.


De nouveau en avant … non, décidément, trop flou. Quelque chose bloque.


Ok, alors un pas de côté.


Autre questionnement, autre niveau : cet endroit, cette elle-même ralentie ( mais jamais éteinte ), cette corde à l’issue inconnue : qu’est-ce que tout ça dit d’elle ? Qu’est-ce qu’elle se dit sur elle, maintenant ?

Silence. Une émotion. Puis une autre teintée de la première. Une respiration qui accélère. Des mouvements des mains, des pieds. Silence… Quelques mots disant une nouvelle lucidité.


Un allégement. Un autre pas en avant, légèrement de travers.


Les jambes flageolent un peu. Veut-elle s’asseoir, faire une pause, arrêter ?

"Non" saccadé de la tête. Elle est comme ça Nawël : elle va jusqu’au bout, quitte à serrer les dents.

Une pause malgré tout : ses mâchoires se serrent, ses poings aussi, son visage blanchit.


Que se passe-t-il, là ? Qu’y a-t-il ici ? Qui parle à travers ses mâchoires et ses poings noués ?

Silence… La réponse se trouve dans les larmes à peine retenues qui réchauffent son visage à flots réguliers.

Oui. Quelque chose qui bloque. Un flou dont les contours se dessinent à traits fins maintenant que quelque chose a été vu, entendu, reconnu.


Un pas à l’intérieur d’elles-mêmes.


Nawël se tient droite, les jambes un peu plus 𝑓𝑙𝑒𝑥.

Avant d’aller plus loin, plus tard, une évocation : et au-delà d’elle-même, quoi de plus important encore ?

La suite dans ses prochaines explorations, accompagnées ou non.


Vient le temps du retour en douceur et en sensations : retrouver le tonus habituel dans les jambes, laisser les mains et les doigts se délier, observer comment ses mâchoires l’enserrent un peu moins, comment son brouillon intérieur s’est un peu éclairci.


Sur le pas de la porte, un dernier mot qui flotte et vient se poser sur ses idées : clarté.

Ça tombe bien : les nuages se dégagent, la lumière vient chatouiller le verre des fenêtres.


Le printemps peut maintenant commencer.

Sans forcer 🕊️




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